Merci !

Mercredi 13 juin. 4 heures.

4 heures ? Coco, ça va pas la tête ? Finie la campagne. Finie !

Bon d’abord, tu vas pas aller faire croire que tu te levais à 4 heures chaque matin de campagne. Ben non. Mais hier, je suis allé dormir tôt, trop tôt sans doute, et la machine, elle n’a pas encore retrouvé son rythme habituel. Faudra quelques jours. Alors tant qu’à être debout, autant faire quelque chose.

Un peu de cocolle ? Quelques cartes « hypermobil » à la gare, avec des petits marque-pages en prime ? Des passeports dans les boites aux lettres (le pire…) ?
C’EST FINI, QU’ON TE DIT !
Quelques bêtises sur le blog ? Oui, ça on peut encore.

1 mois comme ça, ça vous conditionne son homme (et sa femme. Truc à ne plus oublier, coco : l’épicène, ça ne suffit pas. Si tu veux t’en sortir indemne, dans ce parti, faut chaque fois penser à ne pas oublier le féminin. Le mettre en premier lieu si possible. Fais gaffe. Sinon, tu vas finir comme Abélard sans t’en rendre compte…enfin, sans t’en rendre compte, façon de parler). Mais hier soir, une première opération salutaire effectuée : retirer tous ces tas d’affiches du living. Je me demande si ça a une influence sur le métabolisme, manger comme ça pendant 5 semaines devant des tronches entourées de vert. Asperges (des belges, bien sûr) : Jean-Luc. Omelette aux champignons : Thérèse. Tartine grillée au fromage : Marie-Bruno. Salade de chicons (avec des « ortchas de précheux », comme on appelle les gros haricots blancs…à Charleroi). Mais est-ce que les correspondances sont bien correctes ? La grosse rata, c’était pour l’affiche collective. Vous vous souvenez ? Celle avec un beau jeune homme en blanc sur la gauche.
Ouais, et puis, une petite Super des Fagnes, le soir, pour se donner du cœur au vente. En admirant ta propre bobine, 1er suppléant ? Narcisse va…

Cocolle. Tracts. Passeports. Marchés. Soirées thématiques. Concerts. Difficile de savoir l’impact de tous ces colifichets. Lapalissade : c’est quand ils ne sont pas là, qu’il se marque l’impact. Négatif. Et pour le reste, on sait bien qu’une image, c’est global. Devait pas être trop mauvaise, la nôtre. Merci Jean-Mi. Merci Isabelle. Et merci tout le monde.

L’ours. Sacré salopard d’ours. Je l’attendais comme l’Arlésienne. Et il s’est fait attendre, le bougre. Tout ça pour constater que quand on porte des lunettes, un costume pareil, c’est dur dur. Avec la buée, tu en viens à distribuer des tracts à des poteaux téléphoniques.

Campagne. Sondages. Un grand moment d’émotion : voilà un point où je suis d’accord avec Milquet. Ces sondages à quelques jours du scrutin, à part faire choquoter (nous…) ou donner des illusions (le CDH….gnark gnark), à quoi ça sert ? Enrichir (encore plus) Didier Bellens ? Plus de sondages un mois avant les élections, et hop. On légifère. Quand on sera au pouvoir, tu vas voir, tout ce qu’on va décider d’intelligent…

Mais enfin si, ça sert quand même à quelque chose, les sondages : la surprise n’en est que plus belle. Ambiance. Un ou deux verres (hum…) pour décompresser. On a gagné. Un bordel fini, la Flandre qui devient difforme (une droite hypertrophiée, ça devient Elephant man, cette région), et les bleus qui progressent encore ici. Qui progressent encore… A pleurer. Mais bon… ON A GAGNÉ.

Résultats. Quand on publie que des partiels, le lendemain des élections, faut le dire, hé, bouffi. Tu t’attendais pas au score de l’eunuque politique, non, mais quand même, faire moins qu’aux provinciales…. Résultats définitifs. Ouf. Mais faut faire gaffe à ce narcissisme, coco, keep cool et pieds sur terre. Y a pas que ça dans la vie. Back to ze normal life.

Deux ans de farniente, de cinémas, de bouquins à dévorer, de bonne bouffe (mais attention, pas reprendre ce que t’as perdu pendant la campagne), de verres à déguster aux terrasses en camouflant son voyeurisme sous de grosses lunettes de soleil (vive le réchauffement), de potes avec qui discuter…
Ben merde…une bonne partie de mes potes, c’est vous. On va discuter de quoi, pendant ces deux années ?

Bruno Ponchau

Canditats