Le 14 décembre, Ecolo BW a présenté à la presse son programme mobilité pour les élections de 2012. Résultat, un réel intérêt de nos interlocuteurs pour le travail effectué et une couverture presse importante. Et une victoire « culturelle » aussi : après la présentation du programme qui aborde les VAP, le covoiturage, les parkings de dissuasion, le revalorisation des sentiers, la mise en place d’une ligne de transport en commun est-ouest en BW et le lien explicite entre la mobilité et l’aménagement du territoire, un des journaliste, conclut en disant qu’il n’y a « pas d’idée folle dans le texte »… Il y a vingt ans, ces propositions en auraient doucement fait sourire plus d’un, et lever les yeux aux ciels dans la foulée. Une victoire culturelle on vous dit !

Voici ci-dessous le résumé de notre programme. Le programme complet est téléchargeable en version pdf dans le bas de la page.

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Un constat : la paralysie guette

En 2030, près de 250.000 véhicules sillonneront les routes de la province, contre 190.000 actuellement. Si par endroit, les routes sont déjà bouchées aujourd’hui, quelle sera la situation avec 60.000 voitures supplémentaires ? Pour garantir un cadre de vie agréable aux habitants du Brabant wallon, il faut dès à présent penser à ce que sera la mobilité de demain et d’après-demain. Cela doit se faire sur plusieurs niveaux, qui s’articulent entre eux.

Axe 1. Lier la mobilité avec l’aménagement du territoire

C’est la base de tout. Mobilité et aménagement du territoire sont étroitement liés. Une zone de logement, d’activité économique ou de services mal placée va avoir un impact sur la mobilité de toute la région. A l’avenir il faudra s’efforcer de localiser l’habitat et l’activité économique dans des zones accessibles facilement par différents modes de transport. Les zones proches des gares et des nœuds de mobilité devront être urbanisées en priorité (p.ex. les abords des gares et points d’arrêts SNCB à Ottignies ou Chastre, celui des Papeteries à Genval ou des forges à Clabecq,…) plutôt que d’étaler encore les zones d’habitat loin de tout. Il s’agit d’une politique initiée par Philippe Henry, ministre wallon de l’aménagement du territoire, notamment via la définition des noyaux d’habitats.

Axe 2 : Développer les alternatives à la voiture pour construire une mobilité économe en énergie

La mobilité ne se limite pas aux déplacements en voiture. A pied, en vélo ou en transport en commun, des alternatives existent. Evidemment, pour changer de manière de se déplacer, les citoyens attendent une amélioration des infrastructures. Prendre son vélo ou les transports en commun pour aller au travail, à l’école ou ailleurs doit devenir aussi facile et sécurisant que de monter dans sa voiture. Cela commence par l’amélioration du confort et de la sécurité des piétons et des cyclistes, via des mesures telles que la revalorisation des sentiers, la promotion de l’intermodalité, des mesures d’aménagement de voirie, etc. En outre, pour envisager une baisse de croissance de l’utilisation de la voiture, il faudra impérativement renforcer l’offre et la qualité des transports en commun.

Axe 3 : optimiser l’usage de la voiture et lutter contre « l’autosolisme »

La voiture comme véhicule personnel reste le moyen de transport le plus utilisé. Et dans le contexte actuel, il est difficile de s’en passer complètement. Malgré tout, de nombreuses mesures pourraient rendre l’usage de la voiture moins dommageable pour les autres usagers et pour l’environnement. Et cela sans pénaliser directement les automobilistes (parking de délestage, de covoiturage, voitures à partager, signalétique renforcée, etc.)

Axe 4. Penser et organiser la mobilité à l’échelle du Brabant wallon

Décider d’un aménagement de voirie dans une commune peut avoir un impact sur la commune voisine. La mobilité doit donc se penser à l’échelle du Brabant wallon, sans s’arrêter à ses frontières. Pour y parvenir, une structure d’observatoire provincial de la mobilité permettrait, à la suite du Plan provincial de mobilité, de continuer à réfléchir de manière prospective à l’échelle du Brabant wallon. L’observatoire jouera un rôle de coordination des politiques de mobilité communales et d’information sur la mobilité. Il développera également un « plan directeur de la mobilité », qui élaborera des propositions concrètes tenant compte des besoins des piétons, des cyclistes et des véhicules.

Programme provincial mobilité