En septembre 2014, l’ISBW a reçu les conclusions d’un audit concernant ses finances et son organisation. Trois mois plus tard, l’Assemblée Générale intégrait la majorité des recommandations dans son plan stratégique quinquennal et demandait l’élaboration d’un plan d’action précis pour leur mise en œuvre. Un an et demi plus tard, ce plan d’action se fait toujours attendre et, pire encore, le plan financier pluriannuel présenté à l’AG laisse penser que les responsables de l’intercommunale ne savent toujours pas comment il sera possible – et même s’il sera possible – d’atteindre un équilibre financier structurel pourtant indispensable.

Si les comptes 2015 se soldent par un boni de 308.137 euros, celui-ci s’explique essentiellement par un produit exceptionnel de 360.000 euros venant de l’ONE1. Le résultat d’exploitation propre à l’exercice présente en fait un déficit de 52.000 €. Le plan de gestion qui sera présenté à l’Assemblée Générale nous montre un déficit financier qui va croissant et atteint -1,18 million à la fin de la période quinquennale.

  • 2016 : -125.000
  • 2017 : -316.000
  • 2018 : -350.000
  • 2019 : -386.000 (déficit cumulé : -1,18 million)

Ecolo n’accepte pas cette perspective et demande à l’ISBW de proposer à l’Assemblée Générale un plan d’action qui présente des perspectives d’équilibre structurel, au plus tard en décembre 2016.

Qu’on ne s’y trompe pas : Ecolo ne demande pas de réduire les dépenses pour arriver à cet équilibre. Nous demandons au contraire, que les parties prenantes, la Province en premier lieu, adaptent leur soutien à l’intercommunale pour lui permettre de rencontrer au mieux les besoins sociaux qui sont bien réels en Brabant wallon.

Pour Hélène Ryckmans, parlementaire régionale : « Les déficits financiers récurrents des comptes de l’ISBW donnent une image négative de sa gestion. Comment expliquer que les comptes soient systématiquement dans le rouge ? Parce que les besoins sociaux du Brabant wallon sont trop importants pour les finances de la Province et des communes ? Parce que ses dotations sont mal calibrées ? Parce que sa gestion est déficitaire ? Il est normal de se poser des questions quand, chaque année, les chiffres sont dans le rouge ».

Louis Wyckmans, délégué communal à l’AG de l’intercommunale  : « Un an et demi après le début d’un plan stratégique de 5 ans, c’est presque le tiers du temps écoulé ! Il est temps qu’on sache comment l’ISBW va se sortir de sa situation financière déficitaire. Avec l’aide des communes ? De la Province ? En affinant sa gestion ? Comment va-t-elle faire cela concrètement ? »

Josiane Conrardy, conseillère provinciale, membre du comité de gestion, précise : « Cela fait des années qu’Ecolo demande la mise en place d’une comptabilité analytique à l’ISBW. Et ce n’est toujours pas le cas. Cela permettrait de savoir quels sont les secteurs d’activité qui nécessitent des moyens financiers supplémentaires, pourquoi ils ont ces besoins et quels sont les secteurs qui se portent bien. ».

Alain Trussart, chef de groupe au Conseil provincial : « A la fin de l’année 2016, la Province rediscutera avec l’ISBW de son contrat de gestion. C’est l’occasion de réévaluer la dotation structurelle de la Province. La Province devrait permettre à l’ISBW de se gérer en toute autonomie et s’assurer que les services de l’ISBW rencontrent au mieux les besoins sociaux des habitants, en précisant mieux les missions que l’ISBW doit remplir, sur base par exemple, d’une actualisation de l’étude des besoins sociaux en Brabant wallon, qui aura 10 ans l’an prochain ».

Hélène Ryckmans, Alain Trussart, Josiane Conrardy et Louis Wyckmans