Enième épisode dans la saga de la station polaire et du combat juridique entre Elke Sleurs, secrétaire d’Etat, et Alain Hubert, Président de la Fondation polaire internationale. Cette fois-ci, l’Etat et Mme Elke Sleurs (NVA), est condamné et ses décisions remises en cause.

Il y 15 jours, nous écrivions ici notre inquiétude face à l’obstination du Gouvernement de foncer tête baissée, sans se préoccuper des décisions de Justice. En effet, Elke Sleurs met tout en oeuvre pour évincer la fondation polaire internationale et Alain Hubert de la station polaire, quitte à ignorer des décisions du Conseil d’Etat et d’autres juridictions.

Cette fois, le Conseil d’Etat suspend purement et simplement l’expédition préparée (en secret, rappelez-vous) par l’Etat avec l’aide de la Défense. Il rappelle que selon la loi, et selon leur statut de copropriétaire de la station, seuls le secrétariat polaire et la fondation sont habilités à organiser les voyages vers la station, ainsi qu’en assurer la gestion. Les militaires sont donc bloqués au Cap, où ils étaient déjà sur le départ.

C’est un élément de plus à charge de la secrétaire d’Etat, dont la probité est mise à rude épreuve. Comment réagira-t-elle ? Admettra-t-elle sa défaite pour enfin travailler à une solution de long terme ? Ou continuera-t-elle ses écarts de conduite ? Dans ce dernier cas, elle devra rendre des comptes et répondre à de nombreuses questions… Que le groupe Ecolo-Groen ne manquera pas de lui poser. Car, à force de glisser sur les décisions de justice, elle finira par ne plus se relever.

Au-delà de la forme, nous appelons à la réouverture d’un véritable dialogue pour sortir de ce « polar » pathétique qui met en jeu un fleuron de la recherche sur les changements climatiques.

Marcel Cheron, député fédéral