La découverte d’une large contamination d’œufs au Fipronil continue de susciter beaucoup de questions. Ecolo rappelle que cette substance est interdite dans la chaîne alimentaire, et que le Dega-16, le produit qui a été falsifié par l’ajout de Fipronil, est non homologué en Belgique.

En complément des informations et actions aux niveaux fédéral et européen, les écologistes jugent dès lors opportun que le Parlement de Wallonie se réunisse rapidement en commission pour entendre les Ministres de l’Agriculture, de l’Environnement, et de l’Economie et de l’Emploi. L’objectif est d’aborder les enjeux relevant des compétences régionales concernant les causes, les conséquences et le suivi régional à faire sur cette contamination frauduleuse.
En effet, les éleveurs, mais aussi les producteurs alimentaires et les consommateurs wallons, sont directement touchés par cette contamination. « Cette crise montre une nouvelle fois les problèmes qui découlent d’une trop grande industrialisation de notre alimentation et d’un usage trop répandu de produits chimiques, » commente la députée wallonne Ecolo Hélène Ryckmans. « Il est évident que nous devons être éclairés sur les actions prises pour faire face à cette crise et empêcher qu’elle ne se reproduise. Mais il faut aller plus loin et mettre en place un modèle agro-écologique durable et respectueux de la santé de tous. De plus en plus d’agriculteurs et d’éleveurs vont dans cette direction. C’est notre rôle politique de les y encourager et de les accompagner, » ajoute Hélène Ryckmans.

Pour Ecolo, la Région wallonne a la compétence pour amplifier cette transition. Elle doit, notamment, valoriser de manière claire pour les consommateurs, les produits wallons de qualité, via un label homogène, et en imposant des produits transformés de qualité dans les cahiers des charges des marchés publics dans les secteurs de l’alimentation notamment. C’est également la Région wallonne qui contrôle les épandages de fumier éventuellement contaminé et qui peut instaurer les normes de qualité pour les élevages : elle pourrait ainsi limiter les ‘usines d’élevage industriel’, qui conduisent immanquablement aux dérives sanitaires que nous connaissons actuellement. « Nous exigeons également que toute la transparence soit faite sur les composants des produits de consommation et que la liste des produits dérivés contenant des œufs contaminés soit publiée. C’est incompréhensible que la Belgique ne fasse pas comme ses voisins en la matière. Seule la transparence rassurera les consommateurs. A moyen et long terme, la Région wallonne doit favoriser la transition et envoyer un signal clair au Gouvernement fédéral. Chaque Gouvernement doit prendre ses responsabilités vis-à-vis des citoyens, tant en termes de production que de santé et de qualité de notre alimentation, » conclut Hélène Ryckmans.