Le ministre Bellot vient de finaliser son plan pour la finalisation du RER (côté wallon). Résultat : il devrait être terminé en…2031. Soit 19 ans de retard. Plus précisément, la ligne 161 (Namur-Bruxelles) devrait être finalisée pour 2026, au mieux. La ligne 124 (Nivelles-Bruxelles) sera terminée en 2031. Mais pour ce début 2018, faisons preuve de « positive attitude » : au-delà de l’aspect affligeant de la gestion de ce dossier par tous les gouvernements précédents, soulignons qu’il y a, dans ces informations, des « bonnes » nouvelles :

1. Ces nouveaux délais font suite à la finalisation d’un accord de coopération assurant le financement du chantier (plus d’un milliard d’euros). Il y a peu, les moyens manquaient et Ecolo avait révélé qu’Infrabel envisageait même l’abandon du chantier ! Une période d’incertitude budgétaire a suivi, sans solution concrète. Aujourd’hui, des moyens nouveaux ont été dégagés uniquement pour le RER et bétonnés par des « accords de coopération », entre les gouvernements régionaux et fédéral. On s’assure enfin que le RER arrivera bien. Il sera (très) en retard, mais au moins, il arrivera. Avec une nuance : ces accords de coopération doivent encore être ratifiés par les parlements régionaux et fédéraux, ce qui introduit malheureusement une incertitude politique.

2. Infrabel a proposé une méthodologie de conduite de travaux différente de ce qui s’est fait avant. Cette méthode se concentre en priorité sur les tronçons qui étranglent le plus le trafic. La conséquence de ce nouveau choix : on devrait pouvoir augmenter considérablement les fréquences sur les deux lignes avant la fin du chantier. C’est l’essentiel. Pourquoi ne l’a-t-on pas fait avant ? Aucune idée… Quoiqu’il en soit, nous nous assurerons que le prochain Plan de transport de la SNCB, prévu en 2020, apporte « déjà » des améliorations substantielles.

Nous prenons donc aujourd’hui le parti de voir cette annonce comme une « bonne » nouvelle. Pour Ecolo, la pression ne doit pas faiblir : il faut maintenant s’assurer que le délai annoncé soit tenu, et que tout sera mis en œuvre pour le raccourcir. Le financement et les équipes techniques sont disponibles et peuvent avancer. Les seules menaces restent la signature des accords de coopération et l’obtention des permis (et les recours) sur les parties flamandes et bruxelloises de la ligne 124. Ce dernier point devra faire l’objet d’une attention politique et juridique particulière, pour éviter tout nouveau report du RER, connu aujourd’hui comme le Réseau Eternellement Retardé.