Fin janvier, suite à l’interpellation de la députée Hélène Ryckmans, la région wallonne a laissé entendre qu’elle soutenait la création d’une piste cyclable expresse en parallèle au RER. Du côté fédral, c’est l’immobilisme total : Bellot enterre le projet.

Depuis de nombreuses années, les associations cyclistes et Ecolo réclament la création d’une piste cyclable temporaire sur le tracé du RER. Récemment, interrogé par la députée wallonne Hélène Ryckmans, le ministre wallon de la mobilité s’est pour la première fois montré ouvert à une discussion constructive sur le sujet. En effet, il a proposé d’amener ce point à l’ordre du jour du prochain CEMM, le comité qui rassemble les différents ministres de la mobilité.

Le député Marcel Cheron a donc logiquement voulu savoir si le ministre fédéral de la Mobilité, François Bellot, accepterait de discuter du projet, et si une étude de faisabilité pouvait être initiée par Infrabel.

« Le ministre fédéral, explique Marcel Cheron, se définit comme étant un fervent partisan de l’aménagement de pistes cyclables sur des assiettes de voies de chemins de fer et de terrains ferroviaires qui sont abandonnés. Sa ferveur s’arrête visiblement aux frontières du RER ». En effet, le ministre fédéral s’est dit réticent au VER. Il ne demandera donc pas d’étude de faisabilité à Infrabel.

« Sans étude de faisabilité, cette réponse est insatisfaisante. Quant à dire que la finalisation du RER se profile via le plan pluriannuel pour les investissements ferroviaires, c’est une fausse excuse. Ce plan n’est même pas encore adopté. Ne nous voilons pas la face, le RER, qui devrait être l’axe structurant pour la mobilité en Bw, ce n’est pas pour demain. Pourquoi refuser d’étudier la faisabilité du VER ? Une piste cyclable temporaire serait un bon signal en faveur de la mobilité durable et du vélo. Encore une fois, le Gouvernement fédéral fait preuve d’un immobilisme consternant »

Véronique de Brouwer, Siska Gaeremyn, Youri Caels, coprésidents régionaux
Marcel Cheron, député fédéral