Laisser la nature reprendre ses droits, y compris dans nos cimetières
Les cimetières sont des lieux importants de recueillement, ils doivent représenter des lieux paisibles et respectueux des morts et des vivants. De nombreux citoyens pensent à fleurir leurs morts et, surtout, soutiennent l’action des services pour faire des cimetières de beaux et paisibles jardins des morts.
Un cimetière mal entretenu est vécu comme un manque de respect. Or, l’entretien des cimetières tel qu’il est actuellement organisé, représente un poste très important dans les budgets communaux, est mauvais pour l’environnement et donne souvent un résultat peu agréable pour les familles qui s’y recueillent.
Laisser la nature reprendre ses droits, de façon organisée, constitue une manière de répondre à ces problématiques.
Le Ministre Collin s’est récemment félicité que de nouveaux cimetières ont été labellisés « cimetière nature ». C’est évidemment un point réjouissant pour Ecolo, qui plaide depuis longtemps pour que les cimetières deviennent plus verts.
Le Ministre se décharge cependant entièrement sur les associations. Pour Ecolo, le politique peut jouer un rôle important en la matière, pour les accompagner mais également pour informer et sensibiliser les habitants des communes wallonnes.
La députée wallonne Ecolo Hélène Ryckmans a interrogé le Ministre Collin récemment et il ressort qu’encore trop peu de cimetières sont labellisés même si les chiffres sont en progression :
- 2015 : 42 cimetières ont été labellisés – répartis dans 13 communes ;
- 2016 : 47 cimetières ont été labellisés – répartis dans 33 communes dont 1 déjà labélisées pour un de ses cimetières.
Total fin 2016 = 89 cimetières labellisés répartis dans 45 communes différentes.
En 2017, 38 cimetières suppémentaires ont été labellisés.
Au total actuellement ce sont 127 cimetières labellisés, répartis sur 75 communes, soit seulement un quart d’entre elles, alors que la fin des herbicides est prévue.
Pour Ecolo, la preuve qu’il ne suffit pas de déléguer aux associations et qu’il faut accompagner tous les acteurs concernés, notamment les communes et leurs habitants concernant la gestion des espaces verts dans les cimetières, par exemple :
- prendre en compte la gestion des paysages ;
- ne plus utiliser de pesticides ne signifie pas qu’on va devoir sans arrêt arracher les ‘mauvaises herbes’. Il est fondamental dans ce cadre de faire le choix de la végétalisation au lieu du désherbage (si une plante arrachée n’est pas remplacée par une autre, ce sont les ‘mauvaises herbes’ qui reviennent) ;
- penser autrement la tonte des pelouses, pour laisser s’y développer, dans certaines zones, certaines plantes ;
végétaliser les murs et/ou placer des haies pour délimiter les espaces…
L’ensemble de ces mesures contribue à rendre plus agréables les cimetières pour leurs visiteurs mais également diminue les besoins en entretien, et donc l’impact budgétaire.
Le Pôle de gestion différenciée, Ecowal et Adalia asbl peuvent vous accompagner et ont édité diverses brochures ; des EFT se sont spécialisées dans l’entretien des cimetières, telles Cyreo par exemple.
Un dossier suivi par Hélène Ryckmans, députée wallonne