J’étais à un de ces concerts gratuits du vendredi soir qui se déroulent dans des bars et qui font découvrir des artistes tout à fait inconnus. Le public est hétéroclite : famille et amis des artistes, clients habituels du bar, quelques curieux, comme moi. Tout le monde est debout, serré. Le bar n’est pas très grand.

Le groupe de la soirée est jeune. Sa musique et son énergie compensent très largement son inexpérience et ses quelques fautes de débutants. Je partage quelques mots entre chaque morceau avec mes voisins et voisines, 4 jeunes gens et jeunes filles, que je n’avais jamais rencontrés auparavant. Nous applaudissons ensemble.

Le concert fini, naturellement, notre petit groupe reste ensemble pour continuer la conversation et boire un verre. Au troisième verre, une des jeunes filles change brutalement de conversation et m’interpelle : « Vous êtes Ecolo, vous non ? ».

Je sais qu’il n’y a pas de lieu privilégié pour parler politique, et qu’il faut se préparer à tout. J’étais néanmoins surpris et un peu embêté. Était-ce une réelle envie de parler d’écologie et des propositions d’Ecolo, ou allais-je me faire allumer par une passionaria anti politique ?

A ma réponse positive elle a simplement rétorqué : « C’est votre moment ! Le 26 mai prochain, ce sera votre moment ! ».
Nous en sommes restés là pour notre débat politique. Elle a fait ma soirée.

Thierry Meunier – 2e suppléant à la région