La question de la gestion et du recyclage des déchets est un enjeu fondamental pour ces prochaines décennies. Du niveau local au niveau mondial, d’immenses défis se présentent à nous pour limiter la masse de déchets. Afin de comparer différents systèmes de gestion des déchets entre les différentes régions du pays, la régionale d’Ecolo BW s’est rendue au recyparc d’Overijse. 

Simon Moutquin, député fédéral, rappelle le contexte de cette visite ; « La question de la gestion des déchets est un enjeu fondamental de notre siècle. A l’échelle du globe, l’humanité produit 2 milliards de tonnes de déchets solides par an. Au niveau belge, c’est 68 millions de tonnes qui sont traitées annuellement chez nous. Même si de grands pas ont été réalisés ces dernières années, nous devons amplifier et optimiser notre gestion des déchets sans impacter les citoyens. Le jour du dépassement de la terre (jour de l’année où nous avons consommé tout ce que la nature peut nous offrir en un an) tombe chaque année de plus en plus tôt, vers fin juillet. Les enjeux liés à la circularité de l’économie sont donc énormes. Sachant de plus qu’une tonne de déchets envoyés en incinération produit une tonne de CO₂, on voit tout de suite l’ampleur du défi.» 

Actuellement chaque Wallon et Wallonne paie pour la collecte et le traitement de ses déchets un montant variable et un montant forfaitaire par an. Ce système ne récompense malheureusement pas celles et ceux qui s’appliquent à diminuer sensiblement leur quantité de déchets produits.  Hadelin de Beer (ECOLO) échevin à Ottignies-Louvain-la-Neuve et vice-président à l’intercommunale inBW commente la visite : « Au sein d’inBW, des réflexions sont en cours pour évoluer vers un système comme en Flandre, plus juste et plus vert, où les citoyens payent uniquement pour ce qu’ils produisent et ne payent donc pas pour ceux qui polluent. Le système d’enregistrement à l’entrée qu’on a pu observer prend en considération la quantité et le type de déchets déposés afin d’affiner le coût du recyclage pour les citoyens. »  

Véronique de Brouwer (ECOLO), échevine à Perwez, rappelle « La sensibilisation et la formation des citoyens est la première étape pour nos communes. C’est la responsabilité du politique de donner tous les outils aux habitants pour une gestion efficace des déchets. »  L’échevine remarque aussi certaines particularités du parc d’Overijse : « Un conteneur de récupération a été mis en place à l’entrée du site. Les objets encore utilisables qui y sont déposés partent par la suite dans des filières issues du milieu associatif, notamment les Petits Riens, au bénéfice des plus démunis, plutôt que de finir dans l’incinérateur. Cette pratique commence aussi à s’installer dans les recyparcs du Brabant wallon».