PFAS dans le Feeder du Hainaut :

Écolo Brabant wallon exige des mesures fortes et une transparence totale face à des résultats préoccupants 

Les résultats du biomonitoring réalisé par l’ISSeP dans dix communes hennuyères et brabançonnes confirment une situation alarmante : une proportion significative des habitantes et habitants présente des taux de PFAS supérieurs à la moyenne wallonne, et parfois largement au-dessus des seuils d’alerte européens. En Brabant wallon, ce sont cinq communes directement concernées par les résultats du biomonitoring : Braine-l’Alleud, Braine-le-Château, Ittre, Tubize et Waterloo. Une situation révoltante pour Ecolo Brabant Wallon qui adresse premièrement ses pensées aux familles concernées, à toutes celles et ceux de notre province dont la santé est potentiellement mise en danger.

Les PFAS, substances dites éternelles, s’accumulent dans l’organisme au fil du temps. Leur présence accrue, en particulier dans les zones anciennement alimentées par le feeder, suscite une inquiétude compréhensible. Pour Nadia El Abassi, coprésidente régionale, la transparence doit être totale : « sur les niveaux mesurés, sur les sources de pollution, sur les responsabilités, et sur les risques potentiels pour la santé. Cette situation impose des garanties immédiates pour la santé, un suivi renforcé, ainsi qu’un engagement clair pour que les pollueurs assument pleinement leurs responsabilités. Les citoyennes et citoyens ont droit à la vérité et à la protection la plus stricte !”

Face à l’ampleur des résultats et aux nombreuses questions qu’ils soulèvent, le groupe Ecolo au Parlement de Wallonie interrogera prochainement le ministre Coppieters afin d’obtenir des garanties quant à la qualité de l’eau aujourd’hui distribuée et au contrôle régulier de son évolution ainsi qu’une information claire, proactive et accessible à l’ensemble des populations concernées, y compris les personnes âgées initialement exclues du biomonitoring.

« Nous saluons la mise à disposition d’un bus mobile de dépistage, mais il faut aller plus loin afin d’assurer un suivi médical spécifique, gratuit et durable, pour les habitantes et habitants présentant des taux supérieurs aux références », poursuit Adrien Lecomte coprésident brabançon. ECOLO souhaite également que la Wallonie finance des études épidémiologiques indépendantes afin d’évaluer les effets potentiels à long terme et qu’on puisse y intégrer systématiquement les plus de 59 ans, population pourtant identifiée comme plus vulnérable à la bioaccumulation des PFAS.

Si les infrastructures de traitement ont été renforcées, la contamination passée et ses conséquences ne peuvent rester sans suite.

Ecolo demande que la région renforce ses investigations visant l’identification complète des sources de pollution, qu’elles soient industrielles ou liées à l’usage de produits contenant des PFAS. Car ce n’est pas aux familles de payer pour des décennies d’aveuglement, les verts exigent une application stricte du principe pollueur-payeur, incluant la prise en charge des coûts de dépollution, du suivi sanitaire et des mesures préventives doit être d’application.

Ecolo veut par ailleurs que la Belgique se positionne clairement en vue d’interdire l’usage d es PFAS, conformément à une série d’initiatives européennes.

Contact presse : Nadia El Abassi : +32 479 80 82 08