Vœux Ecolo Brabant wallon 2018 : Les Brabançons méritent le changement
Les vœux d’Ecolo Brabant wallon, c’est l’occasion de souhaiter aux habitants de la province une vie épanouie, investie de projets, et de leur dire qu’Ecolo est un soutien fort aux initiatives citoyennes. C’est aussi le moment de leur rappeler que nous partageons leur souhait d’un cadre de vie de qualité. Enfin, compte tenu des prochaines échéances électorales, ces vœux sont un peu particuliers. Nous souhaitons à tous de prendre le rendez-vous électoral du 14 octobre prochain pour ce qu’il est réellement : un puissant levier de changement. Un changement dans les pratiques et les relations politiques, dans l’implication des citoyens dans les décisions, dans une vision verte et enthousiaste du Brabant wallon.
La politique du long terme
Pour 2018 et les années suivantes, Ecolo Brabant wallon va concentrer son travail sur les dossiers liés à l’urbanisation du BW. En effet, nous pensons que c’est LE dossier des années à venir. La pression immobilière sur la province est énorme, les nouveaux habitants sont nombreux chaque année, les nouveaux logements aussi. Se posent des problèmes d’accès au logement (prix du foncier et de l’immobilier), de mobilité, de dévitalisation des centres villes, de perte d’espaces verts avec tout ce que cela implique pour la qualité de vie, la biodiversité,… Le centre du BW développe les caractéristiques d’une grande zone urbaine, qu’il faut encadrer correctement.
On ne peut pas « fermer les frontières ». Ce qu’il faut, c’est articuler le développement de la province avec une vision à long terme. Nous devons mettre en place des mesures efficaces qui sont en phase avec notre temps. L’époque où il « suffisait » de construire une nouvelle route pour réduire les embouteillages est finie. Celles et ceux qui veulent sortir du schéma classique, et hautement nocif, du « On a toujours fait comme ça », ont un rôle à jouer, une parole à faire entendre. Nous pensons notamment aux jeunes, qui ont des nouvelles voies à proposer, aux entrepreneurs qui « osent » les nouveaux modèles économiques, et aux personnes qui souhaitent faire changer les choses. Nous les encourageons à nous rejoindre et à travailler avec nous.
Il y a deux niveaux d’actions :
1. Planifier et encadrer le développement du BW à long terme : c’est l’idée des plans de mobilité, des schémas de structures communaux, des plans de développement commercial, etc. Beaucoup trouvent que c’est fastidieux et inutile. Mais si l’on ne sait pas où on veut arriver dans 30 ans, comment organiser les choses aujourd’hui ? Où mettre les nouveaux 35.000 nouveaux arrivants à l’horizon 2035 ? Comment organiser les territoires de l’Ouest et de l’Est du BW, où la pression est déjà plus forte qu’ailleurs, pour permettre à leurs habitants de se déplacer facilement et d’avoir accès aux écoles, commerces,… ?
C’est la première étape : construire une charte du développement territorial brabançon, pour donner un cadre aux communes.
2. La deuxième étape, c’est de développer des outils clairs et concrets pour mettre en œuvre la vision : quartiers durables et nouvelles formes de logement, zones de biodiversité, routes et centres sécurisés pour les piétons et cyclistes, lignes de transport en commun améliorées et renforcées (notamment à l’Est du BW), espaces communs (places, zones de loisirs, potagers…) de qualité, accessibilité garantie des services (sport, crèches, soins…), implantations réfléchies des zones commerciales et industrielles, etc.
L’objectif : permettre à tous les brabançons de bénéficier d’un cadre de vie optimal et « apaisé ». C’est ce genre de planification/action qui a fait d’Ottignies-LLN la 1ère ville de Wallonie pour la qualité du bien-être des habitants.
La politique de l’intelligence collective
« On a jamais raison tout seul »
La sphère citoyenne et associative explose. Des initiatives fleurissent de tous côtés : transition écologique, énergie, monnaies locales, entretien des cours d’eau, coopératives,… Ces initiatives doivent être soutenues par les élus politiques, qui disposent de leviers (financiers, décisionnels) qui peuvent soutenir et amplifier le mouvement.
C’est une occasion unique de recréer du lien entre certains hommes et femmes politiques, qui se sont éloignés des citoyens, et la société civile. Les élu.e.s détiennent leur mandat grâce aux citoyens. Ils doivent l’exercer en toute transparence et pour l’intérêt général. Les citoyens doivent être entendus, écoutés et leurs avis pris en compte, avant et après les élections. Un exemple parmi d’autres : à Ramillies, à l’initiative d’Ecolo, des rencontres citoyennes sont organisées par les partis de l’opposition pour construire programme répondant aux attentes des habitants. Un autre exemple : Ecolo BW va envoyer un courrier à un large panel d’associations du BW pour bénéficier de leur expérience, en vue de la construction de son programme. Car les bonnes décisions ne se prennent pas seul.
La politique inclusive
Chez Ecolo, depuis toujours, nous partons du principe qu’un parti politique doit agir dans l’intérêt des citoyens et non pour assurer sa propre survie et être reconduit au pouvoir. Pour nous, les partis politiques doivent pouvoir coopérer pour améliorer les choses en faveur des citoyens.
La négociation permanente, la politique du « donnant-donnant » (« je te donne ton contournement si tu me donnes mon centre sportif ») est une erreur. Elle empêche la poursuite de l’intérêt général. Bien sûr, et c’est une richesse, des différences existent. Bien sûr, les programmes de chaque parti ont leurs priorités. Nous pensons toutefois qu’il est plus utile de travailler dans un esprit plus collaboratif que combatif. Les projets d’avenir ont plus de chances de voir le jour et de perdurer s’ils sont partagés par les différentes forces politiques.
Il y a 30 ans, personne – à part Ecolo – ne parlait d’écologie, ni de bonne gouvernance. Aujourd’hui, nous constatons une sensibilité des autres partis par rapport à ces thèmes, avec des volontés ou des expertises variables. Aujourd’hui, parler d’écologie et de gouvernance ne suffit plus. Il faut se donner des objectifs concrets et ambitieux. De combien va-t-on réduire les gaz à effet de serre du BW ? Réduisons la production de déchet de 50.000 tonnes par an pour ne pas avoir à construire un nouvel incinérateur à déchets. Boostons la mixité sociale grâce à 10 % de logements publics. Aidons un maximum d’agriculteurs à s’orienter vers les circuits courts et le bio. Réduisons les accidents de la route en sécurisant les piétons et cyclistes dans les villes et villages. Etc.
La politique ambitieuse (pour le BW)
2018 est une année charnière pour l’avenir du BW. Les élections permettront de définir quelles sont les priorités à mettre en œuvre pour les 6 prochaines années. Ecolo veut mettre le BW sur la voie du progrès, de l’écologie, de la transparence, de l’implication des citoyens.
Ecolo se porte bien en Brabant wallon : nous sommes présents dans 7 majorités, avec 2 bourgmestres, 10 échevin.e.s et présidents de CPAS, 80 conseillères et conseillers communaux. Cela nous permet de réellement changer les choses. Nous souhaitons ancrer l’action écologiste profondément en 2018. Le Brabant wallon a les ressources pour devenir un laboratoire de bonnes pratiques, un territoire ancré dans l’écologie et le progrès.
Ecolo BW est en mouvement. Les listes se construisent grâce à des citoyens engagés et motivés. Des hommes et des femmes qui ont envie de participer au changement. Dans de nombreuses communes, ou à la Province, nous avons déjà la garantie de présenter des équipes de grande qualité.
Les citoyens – de façon individuelle ou organisée – se sentent de plus en plus éloignés du politique. Nous avons envie de leur montrer que les choses peuvent se faire autrement. Qu’ils peuvent avoir leur mot à dire, que la politique peut être transparente et collective. Elle peut concrétiser les espoirs, répondre aux attentes, aux besoins. Elle peut être le moyen de construire un monde meilleur.
C’est pour ces raisons que nous faisons de la politique. Et nous sentons que 2018 est une étape essentielle. Que le temps est venu de rayer une fois pour toute du vocabulaire politique l’adage le plus nuisible à un véritable projet d’avenir : « on a toujours fait comme ça ».
Sophie Agapitos, Marianne Saenen, Laurent Heyvaert, Hadelin de Beer
Coprésidents Ecolo BW