Un enseignement émancipateur et tourné vers l’avenir

La situation

 

Aller à l’école, c’est bien plus qu’avoir un bon bulletin. L’enseignement est le moteur de notre société. Il nous construit comme être humain, contribue à notre émancipation et détermine en partie notre identité. Un parcours scolaire épanouissant permet un meilleur départ dans la vie. C’est pourquoi ECOLO est déterminé à soutenir l’enseignement au niveau provincial et communal. L’avenir de nos élèves, étudiants, enseignants et pouvoirs organisateurs est une de nos priorités politiques.

Les grandes réformes qui prennent du temps et promettent un eldorado jusqu’ici jamais trouvé, l’école connaît ! Aujourd’hui, tout le monde fait le constat que notre enseignement a besoin de renouveau. Tests de performance, évaluations communes, difficultés de remédiation, ennui des élèves, désarroi des enseignants, frustration des parents, classes surpeuplées… L’école a besoin de sa « transition », c’est une évidence. Notre conviction : c’est sur le terrain, et par des initiatives locales et partagées que l’enseignement trouvera un nouveau souffle.

 

Le projet d’Ecolo

 

Ainsi, En Brabant wallon, le volet enseignement représente à lui seul à peu près la moitié du budget de la province. L’enseignement provincial compte 7 établissements scolaires d’enseignement technique et professionnel rassemblent, comptant près de 5.000 élèves : CEPES de Jodoigne, ITP de Cour-­Saint-Étienne, IPES de Wavre, IPET de Nivelles, IPAM de Nivelles, IPES et CEFA de Tubize et EPM de Nivelles. La Province organise de l’enseignement ordinaire général, technique ou professionnel, en alternance (CEFA), spécialisé pour élèves à besoins spécifiques, de promotion sociale et supérieur de type court. D’autres institutions, comme les internats, les centres PMS, les Centres de promotion de la santé, le Centre de langues ou le Centre de Ressources pédagogiques, sont également organisé par la Province.

Nous attachons une grande attention à l’enseignement dans notre province. Par la multiplicité des choix offerts et des pédagogies adaptées à des publics variés, le réseau provincial doit constituer un tissu qui doit former des adultes heureux et bienveillants, tout en étant capable d’offrir des programmes des formations proches des vécus professionnels à des jeunes désireux d’ancrer leur apprentissage dans les réalités concrètes du monde du travail. De même, il doit permettre aux jeunes diplômés de répondre notamment aux besoins des acteurs économiques de la région. Il s’agit là d’une richesse tant sur le plan social qu’économique.

 

Nos propositions

 

AXE 1 : réduire les inégalités et permettre l’émancipation

1. Réduction des inégalités

 

  • Répartir les aides provinciales de façon équitable entre chaque établissement.
  • Organiser des séances de rattrapage, avant les examens, en faveur des élèves concernés par le manque de professeurs afin qu’ils s’y présentent avec les mêmes chances de réussite.

 

2. Participation

 

  • Faire de l’école un lieu de démocratie et de participation.
  • Organiser des formations pour les délégués d’élèves afin pour les préparer à siéger au conseil de participation.
  • Soutien au programmes d’éducation civique.
  • Décodage et analyse critique des médias.
  • Dynamiser les conseils de parents et des conseils de participation.
    Soutien à l’investissement participatif au-delà de l’école via le cours de citoyenneté.

 

3. Communication et climat dans l’école

 

  • Ateliers de parole entre jeunes, entre profs, entre profs et jeunes.
  • Projets collectifs favorisant l’intégration des nouveaux élèves (potager, etc.).
  • Travail sur les thématiques de violence adulte/enfant, enfant/adulte et la violence institutionnelle (humiliation).
  • Cadastre des initiatives qui existent déjà au niveau de l’amélioration du climat à l’école et à partir de là faire des propositions d’amélioration.

 

4. Ouverture sur le monde

 

  • L’école comme lieu d’ouverture sur la région et le monde en favorisant, soutenant et encourageant des projets inter écoles et inter réseaux.
  • Synergies et collaborations avec les acteurs locaux culturels, sociaux, économiques, ou politiques (ex.: centres culturels, bibliothèques…), mais aussi non locaux (ex.: favoriser les échanges d’élèves dans le cadre de projets européens soutenus par la Commission).

 

5. Soutien scolaire

 

  • Renforcement du soutien scolaire, en particulier de la remédiation immédiate pendant les cours (ce qui nécessitera de nouveaux engagements).
  • Écoles des devoirs : encourager le tutorat scolaire entre enfants ou entre ados/enfants ou entre ados. Réintroduire la solidarité dans les écoles.

 

6. Santé et environnement

 

  • Respect du tri des déchets dans les écoles.
  • Enclenchement du passage au zéro déchet dans les écoles, par exemple en offrant une gourde.
  • Suppression des distributeurs de sodas et sucreries et proposer à la place une consommation saine et responsable (équitable et respectueuse de l’environnement).
  • Installation de robinets inversés.
  • Organisation de séances sportives le mercredi après-midi.

 

7. Enfants à besoins spécifiques et enseignement inclusif

 

  • Octroi de réels moyens financiers, matériels et humains pour soutenir les établissements qui pratiquent l’inclusion des enfants à besoins spécifiques (HP, troubles de l’attention, sourds, PMR, etc.) dans l’enseignement tant du réseau provincial que des autres réseaux présents sur le territoire de la province.
  • Favorisation du parrainage et des formations efficaces pour les enseignants en charge de ces élèves.

 

8. Intégration des primo-arrivants

 

  • Amélioration de l’accueil des primo-arrivants, notamment en renforçant les cours de français qui leur sont destinés et prévoir de réels moyens à cet effet.
  • Mise en place, comme à Bruxelles, des classes-passerelles.

 

AXE 2 : Proposer un enseignement provincial efficace, tourné vers l’avenir, qui crée un bagage valorisant pour le jeune et en fait un acteur effectif du marché du travail de demain.

 

9. Coopération avec le Forem et le monde des entreprises

 

  • L’enseignement provincial doit porter une attention particulière à l’enseignement qualifiant et y augmenter le taux de réussite.
  • Identifier, avec le Forem et les entrepreneurs, les secteurs d’activité et les métiers en pénurie dans ces secteurs dans le BW.

 

10. Encourager les formations des métiers d’après-demain : filières vertes, numérique, aides aux personnes

 

  • Les filières vertes (Environnement, Energie, Déchets, Développement durable) nécessitent, d’abord, un développement et, ensuite, une coopération avec plusieurs acteurs provinciaux de l’enseignement comme le CEFA, l’IFAPME et l’enseignement de promotion social, mais aussi avec les écoles des autres réseaux.
  • L’enseignement provincial doit soutenir les formations à valeur ajoutée technologique et dans les nouvelles filières vertes (bioconstruction, énergies renouvelables, développement durable, gestion des déchets, etc.) plutôt que les formations peu qualifiantes. La Communauté française doit encourager ce type de filières et les initiatives provinciales en la matière, ce qui n’est pas toujours le cas actuellement. Le numérique nécessite une formation continue des enseignants et donc des moyens financiers appropriés.
  • Apprendre le codage informatique à chaque élève de l’enseignement provincial (avec le cours de technologie, par exemple).
  • Les métiers d’aide aux personnes doivent également être valorisés au sein de l’enseignement qualifiant et professionnel.

 

AXE 3 : Formation et enseignement de promotion sociale

 

L’enseignement de promotion sociale est en lui-même un enjeu majeur en Brabant wallon, avec une offre de formation très large, allant de l’alphabétisation au Master.

  • Renforcer la présence de la province dans l’enseignement de promotion sociale pour ainsi rapprocher l’offre de formation aux besoins locaux.
  • Renforcer les partenariats entre l’enseignement de promotion sociale et le FOREM, l’IFAPME et le monde culturel.

 

AXE 4 : Prendre soin du corps enseignant et éducatif

 

11. Mobilité des enseignants

 

  • Faciliter la mobilité inter-réseaux des enseignants et des éducateurs.
  • Créer une plate-forme de recrutement/offres d’emplois dédiées aux enseignants et éducateurs, tous réseaux et tous niveaux d’enseignement confondus.

 

12. Revalorisation du métier de prof

 

  • Organiser un système de parrainage entre jeunes enseignants et enseignants expérimentés.
  • Réduire le nombre d’élèves par classe.

 

13. Direction des écoles

 

  • Éviter les nominations politiques des directeurs et directrices d’école et sélectionner sur base des compétences professionnelles les candidats à la direction des écoles.