Le 22 septembre, la CEO de l’entreprise Logistics Nivelles, installée depuis les années 70 a annoncé la fermeture du site et le licenciement de l’ensemble du personnel. Après des années de désinvestissement, la colère et l’incompréhension dominent chez le personnel qui dénonce un sabotage. Plusieurs député.e.s écologistes se sont rendus sur place en soutien à ces personnes et leurs revendications.  

La sortie de crise sanitaire a un goût amer pour ces femmes et ces hommes qui ont travaillé sans relâche pendant toute la crise pour assurer que nos rayons de grandes surfaces soient remplis. Leur productivité avait même été saluée par l’enseigne Carrefour, unique client de l’entreprise de logistique. Aujourd’hui, ils sont pourtant sous le coup d’un licenciement collectif.

Lors des échanges que les député.e.s écologistes ont eu avec les travailleurs, l’analyse des raisons de cette mise à l’arrêt du site semble suggérer une tout autre raison que la sacro-sainte « rentabilité » pourtant démontrée dans le passée. Dans la mesure où la productivité du site de Nivelles est nettement supérieure à celle d’autres implantations, ECOLO Brabant wallon estime que cette délocalisation est incompréhensible. Des éléments devront être tirés au clair, et plus particulièrement la possible planification de ce naufrage par la direction. 

Pour ECOLO, la compétitivité d’une entreprise ne se mesure pas qu’au niveau des salaires. Or, la direction de l’entreprise semble se focaliser sur cette seule donnée, oubliant ses propres responsabilités.  

Simon Moutquin, député fédéral ECLO-GROEN du  Brabant wallon, déplore que pour certains travailleurs l’information leur a été transmise par leur conjoint.e connecté à la radio.  »  « 41 ans de carrière pour être jeté comme ça »  s’indignait un employé ému. La manière dont ces personnes ont été licenciées est représentative de leur traitement ces dernières années. Faire des efforts de productivité pour être remercié de la sorte est inconcevable. Aujourd’hui encore, la direction refuse tout dialogue direct sur le site » . 

Par ailleurs, comme le souligne Laurent Heyvaert, député régional ECOLO, «  En plus du drame humain, perdre des travailleurs compétents dans la logistique en Brabant Wallon n’a aucun sens.  Ce site est ancré en Brabant Wallon depuis des décennies. La Wallonie ne peut pas se permettre de perdre toute cette expérience.  La Région Wallonne, via son outil « Logistics in Wallonia«  doit intervenir. C‘est ce que nous plaiderons auprès du gouvernement.

Pour finir, ECOLO rappelle que la priorité est la protection des droits des travailleurs. » La Procédure Renault, même si elle doit encore être améliorée, est faite pour protéger les droits des travailleurs. Le temps est maintenant à la concertation sociale. Aujourd’hui, nous avons entendu les travailleurs. Dans les prochains jours et prochaines semaines, nous observerons avec la plus grande attention ce qui se passera à Logistics Nivelles. » a déclaré Cécile Cornet, députée fédérale ECOLO-GROEN en charge des matières emploi.